LE SOMMEIL ET LA PLUIE

Publié le par JB

Quand j'ai visité l'appart, je suis de suite tombé amoureux de sa terrasse. La chose à laquelle je n'ai pas pensé sur le coup, c'est le bruit. Prendre un logement au 8ème étage, à priori, ça permet d'élviter de se poser la question. Sauf qu'à Taipei, je serais étrangement tenté de dire qu'un étage supérieur est plus bruyant qu'un étage inférieur... bizarre.

En fait, la ville est traversée par des périph de toute part. Pour aller plus vite et ne pas utiliser les petites rues, les taïwanais ont construit des autoroutes intra-muros dont le traffic ne cesse jamais. Au 1er étage, on ne perçoit pas les bruits de ces voies saturées, mais au 8ème, c'est une autre histoire... Il faudra que je m'y fasse. Ma grande baie vitrée n'est pas constituée de double vitrage, le son passe donc aisément. J'ai beaucoup de mal à m'endormir.

Ensuite, il y a la pluie. Après deux jours de canicule, elle a fait son apparition. On ne va pas lui en vouloir, c'est quand même la saison... sauf que je n'avais pas calculé que j'habitais juste sous les toits... et les toits taïwanais, comment dire, c'est un peu de la tôle. Splic, schploc, schplac, et rebelote, encore et encore, la pluie joue sa petite musique et m'empêche de trouver le repos. J'ai l'impression de fermer l'oeil à 4h du matin et de le rouvrir à 6h, quand la rue s'éveille. Autant vous dire que je rêve de mon lit de Clichy durant ce bref laps de temps...

Là-dessus, je ne vous ai pas dit mais les matelas locaux, et bien ils sont carrément découpés dans le bois ! Sans déc' ! Michael se moque de leurs petites manies qui les poussent à vouloir faire tout durer un peu plus longtemps ; du coup, ils ont fini par renforcer les matelas avec des lattes, des planches de bois, du bambou tressé... que des choses bien confortables en somme. Et c'est moi qui dort dessus en l'occurence. (enfin, ils dorment tous sur ce genre de matelas, mais ce n'est pas une excuse pour me faire souffrir ainsi ! je suis un occidental douillé moi d'abord !) Ah, le confort bien de chez nous... voilà une chose que j'importerais bien ici !

Ce qui est étrange, -et j'en ai parlé avec d'autres étrangers, c'est que je ne me sens pas fatigué pour autant. Comme si j'avais besoin de beaucoup moins de sommeil ici. Pour un amateur de grasse matinée comme moi, c'est vraiment déstabilisant. Je me réveille tôt et en forme. J'essaie de me forcer à rester un peu au lit mais rien n'y fait, une fois que j'ai ouvert l'oeil, c'est pour de bon. Alors je grogne et je me lève. J'ai repris le sport et je ne suis pas naze ; mon corps encaisse bien. Avec le taux d'humidité de Taïwan, j'aurais cru que c'était le contraire : que la récupération serait difficile. Que je serais toujours à tirer la langue, à court de souffle. Au final, je ne vais pas me plaindre... jogging deux fois par semaine, foot deux fois par semaine, bientôt du squash quand on aura trouvé une salle et acheté l'équipement... j'ai du retard à rattraper.  Et si je peux faire l'économie de quelques heures de sommeil, tant mieux ! J'essaierais de les utiliser à bon escient.  

Publié dans VIE PERSO

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